(AOF) - Au terme de la dernière séance de la semaine, les Bourses européennes ont flirté avec l'équilibre, deux jours après l’annonce de la réduction des taux de la Fed. Perdant 0,01% à 7853,59 points, le CAC 40 a limité ses gains sur la semaine à 0,36%. L’Eurostoxx 50 a progressé de 0,16% à 5 465,43 points. Le Dax a perdu 0,12% à 23 645,25 points. A Wall Street, les indices évoluent en hausse prudente. Le Dow Jones grappille 0,01% vers 17h45.
Hier, les marchés américains ont atteint de nouveaux records en clôture, profitant de la reprise de l'assouplissement monétaire de la Fed : le Dow Jones (+0,27%) à 46 142,42 points, le Nasdaq (+0,94%) à 22 470,73 points, le S&P 500 (+0,48%) à 6 631,96 points et le Russell 2000 à 2467,70 points. Ce dernier n'avait plus inscrit de nouveau record depuis fin 2021.
Les Banques centrales tiennent la vedette
Hier, les marchés européens ont progressé, suite à la décision de mercredi de la Fed de renouer avec la baisse des taux, après une pause de 9 mois. Les Fed funds ont été réduits de 25 points de base et se situent désormais dans une fourchette de 4 à 4,25%. Ils sont rassurés par la perspective de deux baisses supplémentaires du même ordre d'ici la fin de l'année.
Le nouveau gouverneur et conseiller économique de Donald Trump, Stephen Miran a été le seul à voter contre cette baisse de 25 points de base, préférant une réduction plus importante de 50 points de base.
Cette décision de la Fed a été prise dans un contexte d'affaiblissement du marché du travail, mais aussi d'une accélération de l'inflation.
" Les projections publiées par la Fed sont explicites : les responsables monétaires prévoient d'abaisser les taux malgré des anticipations de croissance et d'inflation plus élevées. Le véritable enjeu est donc l'emploi. Les prévisions en matière de chômage semblent stables à 4,5%, mais avec la régulation de l'immigration, l'offre de main-d'œuvre est limitée. En réalité, la dynamique se dégrade à la fois du côté de la demande et de l'offre de main-d'œuvre ", a fait savoir Madison Faller, Global Investment Strategist chez J.P. Morgan Private Bank.
Outre la Fed, d'autres banques centrales ont rendu leurs décisions de politique monétaire. La Banque d'Angleterre a conservé son taux directeur à 4%, comme anticipé. Le comité de politique monétaire de la BoE a pris cette décision à la faveur de 7 votes contre 2. L'institution anglaise a indiqué qu'une approche progressive et prudente en matière de nouvel assouplissement de la politique monétaire reste appropriée. "La politique monétaire ne suit pas une trajectoire prédéterminée, et le Comité restera attentif à l'accumulation des données", a précisé la BoE.
" La BoE maintient le cap sur ses taux, mais laisse la porte ouverte à un assouplissement ", soutient Jamie Niven, Senior Fixed Income Fund Manager chez Candriam, ajoutant qu'il existe une certaine asymétrie dans les baisses de taux anticipées pour l'année à venir, du moins en termes relatifs.
Ce matin, la Banque du Japon a annoncé aussi avoir maintenu ses taux d'intérêts à 0,5%. Cependant, l'institution nippone compte céder des titres financiers qu'elle avait précédemment acquis pour soutenir les marchés, preuve de sa politique de resserrement monétaire amorcée l'an dernier.
En outre, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont démarré leur entretien téléphonique cet après-midi. Sur son réseau social, le locataire de la Maison Blanche Trump a déclaré que cet appel était très productif avec le président chinois Xi : " Nous avons progressé sur de nombreuses questions très importantes, notamment le commerce, le fentanyl, la nécessité de mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine, et l'approbation de l'accord TikTok ".
Selon Bloomberg, Xi Jinping aurait demandé à Trump lors de cet entretien d'éviter les mesures commerciales restrictives.
Côté valeurs, plus forte hausse de l'indice SBF 120, Nexity a bondi grâce au relèvement de l'opinion d'Oddo BHF, de Neutre à Surperformance.
Hier, Kering s'est distingué aussi au sein du CAC 40 après le nomination mercredi de Francesca Belletini au poste de PDG de Gucci.
Aux Etats-Unis, jeudi, Intel s'est envolé après l'annonce d'une prise de participation de son concurrent Nvidia à son capital pour 5 milliards de dollars.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer